Association Eau Roc Explo

Coufin/Chevaline - Isère
le 11/02/23
Jean-Paul, Pascal, Mann, Dom, Olivier
Texte Olivier et photos Olivier.

Combien de fois suis-je passé devant cette porte défendant un réseau dont la renommée dépasse allègrement nos frontières? Itinéraire oblige pour se rendre à la non moins spectalulaire grotte de Gournier, toute proche, le réseau des grottes de Choranche abrite ce que le monde souterrain recèle de meilleur. Une rivière, même deux, aux eaux d'une rare limpidité, des fistuleuses par milliers tendant vers les lacs abrités des gorges de la Bourne, abri providentiel des protées du CNRS qui jouent les poissons rouges dans leurs aquabulles de verre...
Enfin, enfin je vais pouvoir dépasser la frontière touristique de la cavité et réaliser une balade immersive dans ce dédale de roche et d'eau.






Alain et son compagnon d'exploration nous retrouvent sur le parking des grottes de Choranche, et il est aux alentours de 10 heures lorsque nous délaissons l'asphalte pour franchir le couloir artificiel menant à la partie touristique de la cavité. Certains ont enfilé leur tenue de cosmonaute, et ils pourront bien narguer ceux qui ont choisi le doux coton, et c'est à peine quelques minutes plus en amont, que nous pataugeons sous la surface en direction de l'amont de la rivière tant convoitée, la rivière de Coufin.
Je passerais sur les détails d'ordre topographique, vu la complexité de l'itinéraire, complexité radicalement effacée par le guidage de nos compagnons d'aventure du jour qui tracent leur chemin sans que nous n'ayons recours à la lecture du plan, nous octroyant quelques minutes nécessaires à la multitude de pauses photos, limite parfois à exaspérer nos bipèdes Vertacos...






Un peu moins de 4 heures d'intense contemplation, nous quittons la rivière de Coufin à la côte de +219 mètres, pour trouver en sommet de salle, une petite cheminée, accès au "raccourci" et galeries de la jonction que nous suivons sur quelques centaines demètres quelque peu labyrintiques avant de rejoindre la rivière de la Chevaline.






Comme si à partir d'ici, nous allions nous mouiller, les "cotons" enfilent leurs combinaisons néoprène. De notre côté, nous ne regrettons pas nos tenues étanches qui nous ont permis d'évoluer dans ce monde plutôt humide tout en conservant un confort plus qu'apréciable.
Et ce n'est pas les 300 mètres de galeries sèches parcourues qui en distilent l'initiative!

Nous voici dans la rivière de la Chevaline, rivière que nous suivrons à présent en direction de l'aval, en franchissant quelques cascades et biefs toujours enclins à être immortalisés.






2 heures à batifoler dans les eaux limpides nous emmènent sur la rive du théatre de Choranche, où Alain nous partage un son et lumière habituellement réservé aux visiteurs en costar, clôturant ainsi merveilleusement une épopée souterraine de première qualité.
Je tiens tout naturellemnt à le remercier ici, ainsi que son co-équipier, pour le temps qu'il a pu nous accorder en nous permettant de découvrir à notre tour ces paysages caractéristiques de l'urgonien des Courmes.






Pour réaliser cette traversée, il faut en demander l'autorisation auprès du Groupe Spéléo Valentinois, le GSV.
Ne sachant pas trop si nos contacts resteront ceux à joindre, je vous laisse faire vos propres recherches. En retour, il vous sera demandé de ne pas excéder un nombre de participants aux alentours de 5, et de remplir un formulaire qui pour notre équipe, était celui-ci.






La topographie ci-dessous est tirée de la revue Spéléo N°9 de 1992, où figure aussi un descriptif.
Description qui se trouve également dans le Topoguide "Spéléo dans le Vercors", tome 1 page 101 (1997).