Association Eau Roc Explo
Trouver un gouffre proche de la maison et qui me soit inconnu reste la motivation première de cette sortie. J'ai bien un souvenir lointain, où nous avions cherché pendant des heures cette alors maudite entrée, puis, après l'avoir enfin repéré bien tardivement, nous avions du renoncer à cet allèchant programme.
Cette fois-ci, bien que les souvenirs me semblent bien présents, je dois me rendre à l'évidence, ils ne suffiront pas, et bien loin de là, à en retrouver l'entrée! Mais Yvan est un limier terrible, et après avoir trouvé de nouvelles coordonnées, il nous emmène directement devant l'entrée béante du Folaven. Tout juste un gros terrier bien glaiseux au pied duquel un court laminoir débouche dans une jolie petite salle au plafond plat et ornée de quelques draperies décorées par quelques chauves-souris, individus solitaires et isolés...
Un orifice crève la trémie et permet de nous faufiler en ondulant au gré des blocs qui la composent.
Gouffre du Folaven - Doubs
le 24/03/24
Aline, Yvan, Benjamin, Olivier
Texte Olivier et photos Aline, Olivier.
Une étroiture sélective précède le premier puits, puits dans lequel se jette un ruisselet des plus agréable. Pendant que Benjamin joue les acrobates, et qu'Aline s'évertue à se placer correctement au départ de cette verticale, Yvan se tortille sur le dos, sur le ventre, en avant et en arrière, avant de se rendre à l'évidence, le trou ne veut pas de lui!
Mes encouragements n'arrangent en rien la tentative, et nous abandonnons là Yvan, qui du coup, reprend le chemin de la surface.
C'est donc trois vaillants et preux chevaliers, qui poursuivent la découverte de cette cavité. Un large méandre, pendant au moins 2 mètres, puis, à la faveur d'un coude, les parois tentent une embrassade mais échouent à quelques dizaines de centimètres l'une de l'autre. Un peu allongé, genoux dans l'eau (je suis super content, comme j'ai oublié ma sous-combi, je suis juste en pantalon de sport et sweat), me voici au départ de ce que la topo appelle les ressauts. Nous déscendons ainsi ces quelques marches, parfois sous les embruns et toujours avec un équipement peu ragoutant, avant d'arriver au sommet du P89.
Je me fais plaisir à équiper une vraie vire et dans le Doubs, ce n'est pas chose fréquente, avant d'arriver sur la lèvre opposée de ce vide. Et là, c'est la stupeur! Comme une évidence, je ne peux que m'avouer vaincu. Je suis déjà venu ici!
On reviendra pour la découverte...
Aujourd'hui, devant les difficultés domptées de main de maître par Aline qui n'en est pas à sa première sortie mais pas loin, nous nous arrêterons là.
La remontée se fera fingers in the noise, et nous retrouvons Yvan le terrible pour trinquer en l'honneur de cette belle journée...
En nous disant que si nous revenons un jour, faudrait peut-être faire parler la poudre...
Avec les bonnes coordonnées, c'est mieux pour trouver l'entrée: 46° 59′ 39″ N, 5° 57′ 18″ E
Pour la fiche d'équipement, nous avons utilisé le topoguide N°1. En y ajoutant quelques dyneemas et une dizaine de mousquetons, en enlevant une corde de 25 mètres, elle est parfaite!