Association Eau Roc Explo
Descente express mais technique
Une fois le trou trouvé (et mon égo recousu), on attaque direct avec un puits de 28 mètres, un fractionnement, puis une déviation. Jusque-là, tout va bien. Enfin… presque. À la descente, petite angoisse technique : « Est-ce que mon matos va me lâcher ? Est-ce que c’est bien installé ? » Petit test, tout est bon, je respire. Beaucoup mieux que la dernière fois !
Gouffre du Rampant - Doubs
le 02/03/25
Benjamin, Floria
Texte Floria et photos Benjamin
Le gouffre de Rappant, c’est une belle petite cavité… à condition de la trouver ! D’après le livre, l’entrée est là, facile… ah oui ? On a tourné, scruté, cherché, fouillé comme des archéologues en perdition. On a pris ça comme un jeu. Mauvaise idée. J’ai perdu. Benjamin a trouvé le trou à quelques mètres de moi. Rageant. Mais bon, l’important, c’est l’aventure (et de ne pas passer la nuit à chercher l’entrée).
Petit mais plein de surprises
Après ça, c’est que de la marche, mais pas n’importe quelle marche : accroupi, rampant, glissant, toboggan sur le dos… une vraie gym spéléo. Développement de 140 mètres, dénivelé de 35 mètres, ce n’est pas un monstre de profondeur, mais il mérite le détour :
De beaux gours,
Des draperies élégantes,
Des paillettes sur les murs (spéléo disco !),
Des chauves-souris,
Beaucoup d’ossements de vaches (RIP les bovins égarés),
Et évidemment, les classiques stalactites et stalagmites.
On est allé jusqu’au bouchon de calcite, et après une bonne exploration, c’est le moment de remonter. Surprise : le fractionnement passe crème ! Victoire ! Benjamin n’a pas eu à souffrir de mes cris d’angoisse cette fois.
Bilan
Une heure et demie sous terre, une belle progression technique, et surtout une leçon précieuse : la prochaine fois, c’est moi qui trouve l’entrée. (Ou alors on triche et on demande à quelqu’un.)
Petite suite:
Après avoir terminé relativement tôt au gouffre de Rappant, on s’est dit : « Tiens, et si on allait en faire un autre ? » Quelle belle idée… sur le papier.
Direction le gouffre des Granges d’Agneaux, et là… carnage. Deux heures et demie de recherche, rien. Nada. Que dalle. La journée des trous perdus.
Déjà, de la neige partout, donc repérer une doline, un talweg ou une vague dépression sous cette couche blanche, c’était mission impossible. Ensuite, le livre parlait d’un petit chalet… sauf qu’après interrogatoire des locaux, surprise : le chalet a été démonté. Voilà. Le seul repère fiable n’existe plus.
Malgré les coordonnées IGN, les outils les plus modernes, et un compte-rendu d’autres spéléos qui disaient déjà « c’est galère à trouver » (merci les gars, on confirme)… on n’a rien trouvé. Pas une faille, pas un trou, même pas un soupçon de gouffre.
Au bout d’un moment, on a accepté la défaite. On a abandonné. Direction la maison. On reviendra, mieux préparés, et peut-être avec un détecteur de gouffres (ou une pelle).