Association Eau Roc Explo
Débacle dans les embacles...
Lundi 6 mai
Séjour canyon 2024, Majorque, Baléares, Espagne - Gorg Blau
Gérald, Céline, Jean-Mi, Yvan, Floria, Jean-Paul, Mann, Sabine, Julie, Sandra, Cinthia, Benjamin, Dom, Olivier - du 4 au 11 mai
Texte Olivier, photos Céline, Yvan, Julie, Cinthia, Dom, Olivier
Gorg Blau. Que dire sur ce canyon? Est-ce une légende, un mythe? La démesures des oui-dires serait-elle mystifiée où minimisée? Comme un leitmotiv ce nom résonne dans ma tête depuis de très lointaines années et de même qu'un Delgado ou autre Ilheus, il est à l'origine de notre choix de destination.
Suivant la procédure demandée, nous avons tous bien rempli le formulaire d'autorisation, et nous voici maintenant garés le long de cette jolie route sinueuse qui domine le ruisseau de Gorg Blau.
Peu de marche pour accéder au départ du vallon, sur un large sentier partiellement encombré par une multitude de souches et troncs d'arbres. Et c'est sans nous poser de question que nous déambulons dans un dédale bien sec, jusqu'à une première vasque où nous équiper.
Comment pouvions nous imaginer quelques dizaines de mêtres en amont, que nous allions pouvoir nager, sauter, alors que seul un calcaire éblouissant reflétait les rayons du soleil?
Trop cool! De roche en roche, nos pas se développent dans un paysage qui se resserre progressivement. L'encaissement apparait tandis que l'eau tend à se raréfier... Déjà?!?!
Que ça doit être chouette avec de l'eau!
Alors que nous évoluons au coeur des mystères majorquais, le sol de gravier se recouvre à nouveau du liquide cher à notre bonheur. Comment résister? Quelques bonds dans le vide, quelques descentes en rappel aussi.
Au pied des verticales, la nage est souvent entravée par des embâcles d'importance, qu'il faut franchir avec prudence pour éviter un "ça m'pique à la cuisse" comme dirait notre Jean-Pierre national!
Les visages se renfrognent quelques 2h00 plus tard, entre le ras-le-bol de ces maisons de castors qui ne semblent jamais se terminer, et la partie Sa Fosca qui se laisse bien désirer!
Sur notre droite apparaissent quelques barreaux fixés à la parois et se dirigeant vers l'astre de lumière. Bien qu'invisibles dans notre topoguide, nous imaginons être enfin arrivés à Sa Fosca! Souhaitant par la même occasion, que cette partie du canyon qui devrait être souterraine, sera du coup protégée par son toit naturel des innombrables carcasses végétales qui nous ont accompagnées jusqu'ici.
Et c'est avec une grande joie que, zut, j'ai oublié son nom, jette un sac de corde tout au fond d'une vasque.
Après de multiples tentatives de repêchage, nous abandonnons cette besace qui fera certainement un heureux...
Rapidement, nous allumons nos frontales et profitons du spectacle incroyable, avec un jeu de sculptures en tous genres, de passages resserrés, de petits syphons où l'on peut parfois passer en-dessous...
Un régal!
Quelques rais de lumière nous parviennent et la cathédrale s'épanouit sous d'imposants empilements qu'il nous faut parfois contourner, parfois juste contempler là haut perchés...
Plus que quelques centaines de mètres de brasse ou de marche et nous arrivons sur le lit asséché de Sa Fosca sur lequel se greffe celui de Pareis, Pareis qui est plutôt un circuit de randonnée jusqu'à la mer.
De notre côté, c'est ici que nous quitterons le canyon pour remonter vers les voitures, en plus de temps qu'il ne faut pour le dire!